Elles sont très gourmandes, vous savez, et elles réclament des feuilles et des pinceaux. Elles savent qu’avec moi, c’est le plus sûr moyen de l’avoir, leur gâteau. Elles ont si faim. Moi, je regarde leurs fleurs. Elles ont de ces couleurs, je me demande comment elles font, pour me donner de telles couleurs. Cela me donne le courage de me mettre en cuisine. Cuisinier. A l’école, pour mardi gras, ma mère m’avait déguisé en cuisinier. Tablier blanc et toque de papier crépon. J’étais intimidé. J’avais besoin de fleurs sur mon tablier blanc.
Je voudrais les nourrir à la main. Sans couteaux ni fourchettes. Les fourrer de mes doigts. Vivre la rencontre du gâteau avec leur langue et leurs dents. Cuisinier jusqu’au bout. Cuisiner jusqu’au bout.
A qui m’inspire.