J’occupe le bureau de l’Impératrice aux lèvres sceptiques. Elle a vécu l’exil. Triste araignée. L’exil, un coin de moi-même encore inconnu.
Mois: décembre 2017
Tant d’éclat
Noirceur de la lumière qui émane de ton corps/toujours en silence/je meurs chaque fois/eau douce en mouvement.
Une phrase, une !
Au carrefour du malentendu, j’allais pour combler des blancs.
O gué ma mie au gué
Il faudra bien y passer, toi aussi, à l’inauguration, à la robe rouge, à la sape sur trône doré, aux lunettes sombres. Certes, il n’est pas si facile de monter sur scène, froufroutant, imbibé d’alcool et de découvrir que la salle est vide, peut-être. Mon charbon ne vaut rien.
Ne pas y aller, elles ne seront pas là, ou si elles sont là, vont-elles m’aimer, assemblée de dames chassant dans un jardin ? Je ne sais rien faire de mes dix doigts. Tout le monde me nomme le noir.
Un cheval saute la rivière. Le vernis coule et la colle bave sous les paupières. Sous le drap, je mourrai voleur de mot, vieux comme des étiquettes.
Silence, plus de souvenirs ! J’ai fait ma colère. Le grand cerf est en robe.
A l’espère
Je fais mon portait en tyran humilié, le crâne fracassé. Je m’apprête à quitter le pays. Pas de sacrifice humain chez nous, je vous en supplie, messieurs les rebelles.
Une telle somme de monde
Ralentis, suspect
Demande le secours
Etincelles au croisement
Heurt animal
Abandonné
Au bord, au bord
On ne sait plus
Où l’on est.